Articole Les percutés

(2002)

Țăcăniții

Presa despre film

Les percutes - Franta-Romania 2000. Regia Gérard Cuq. Cu Bernard Farcy,Denis Karvil, Tomi Cristin, Catalina Mustata

PLUS SI MINUS

În sfirsit, o premiera de film romanesc! Sau aproape. Mai precis, o coproductie cu Franta. Este un eveniment care nu trebuie sa treaca neobservat, chiar daca filmul in sine ridica destule semne de intrebare.

Les percutes este produsul regizorului–scenarist francez Gérard Cuq care, dupa ce a semnat citeva filme pentru televiziune, a hotarit sa se aventureze si pe marele ecran. Nu intimplator, scenariul a nimerit in mina lui Ion Marinescu, directorul casei de productie „Atlantis Film“ din Bucuresti (unde Cuq facuse deja filmele TV amintite), care, placindu–i ideea, a hotarit sa intre in joc cu munca, bani, mijloace tehnice si toata priceperea acumulata intr–o lunga si prestigioasa cariera (ca operator si manager). Era un inceput promitator, cu atit mai mult cu cit la montajul financiar au pus umarul si francezii, si belgienii, si Centrul National al Cinematografiei din Bucuresti si chiar Eurimage.

Ce inseamna asta? O investitie de 2 milioane dolari (putin la nivel hollywoodian, mult la nivel bucurestean). O difuzare asigurata in 80 de cinematografe din Franta si deci sansa recuperarii unor bani. Locuri de munca pentru 137 persoane din domeniul filmului (cineasti, tehnicieni) intr–o perioada in care cinematografia romaneasca se afla in stand by. Nu e de ici de colo. Dar, din pacate, toate aceste argumente sint de natura extraartistica.

Les Percutes e departe de a fi o reusita. Gérard Cuq si–a propus, dupa propria–i marturisire, sa faca un film cum el nu a mai vazut, adica un film care sa nu se subsumeze nici unui gen si sa amestece comedia cu drama, polarul cu fantasticul, actiunea armata cu povestea de amor, normalitatea cu nebunia. „Asa, ca in viata“ – zice el. In principiu, nu e nimica rau in asta, mai ales ca subiectul ii permitea: cinci politisti jefuiesc banca pe care se presupune ca trebuiau sa o pazeasca, unul e ranit, se refugiaza intr–un spital care se dovedeste a fi un ospiciu de nebuni, azilul e asediat de politie, nebunii tin partea delincventilor, asediatorii nu pot face fata balamucului (la propriu si la figurat), etc. Dar pentru a stapini un asemenea subiect, pentru a–l face ceoerent in ilogica sa voita, pentru a nu cadea in ridicol si prostie, era nevoie de o mina de regizor foarte experimentat, daca nu si foarte talentat. Altminteri balamucul necontrolat se transforma in cacofonie cinematografica. Imaginea lui Ion Marinescu e de toata stima. La rindul lor, actorii si–au dat osteneala sa creioneze cite o silueta in masura in care scenariul le–a permis (unii chiar au reusit si prima care imi vine in minte e Sanda Toma). Insuficient.

PLUS ET MOINS

Enfin la première d’un film roumain! Ou presque. Plus exactement, une coproduction avec la France. C’est un évément, même si le film en soi soulève assez de points d’interrogation.

Les Percutes est l’œuvre du réalisateur français Gérard Cuq qui, après avoir signé quelques films pour la télévision, a décidé de s’aventurer aussi sur le grand écran. C’est ne pas un hasard que le scénario ait été découvert par Ion Marinescu, directeur de la maison de production "Atlantis Film" de Bucarest (ou Cuq avait déjà réalisé ses films de télévision) qui a décidé d’entrer dans le jeu avec le travail, l’argent, les moyens techniques et toute l’expérience accumulée dans une longue et prestigieuse carrière (comme opérateur et manager). C’était un début prometteur d’autant plus que les Français, les Belges et le Centre National du Cinéma de Bucarest, voire Eurimage, ont épaulé le montage financier.

Qu’est-ce que ça veut dire? Un investissement de 2 millions de dollars (peu au niveau hollywoodien, beaucoup au niveau bucarestois). Une diffusion assurée dans 80 cinémas de France et par conséquent la chance de récupérer l’argent. Des emplois pour 137 personnes du domaine du film (cinéastes, tehniciens) à une période ou la cinématographie roumaine se trouve en stand by. Ce n’était pas une chose à rater. Malheureusement, tous ces arguments sont de nature extra artistique.

Les Percutes est loins d’être une réussite. Gérard Cuq s’est proposé, selon ses aveux, de réaliser un film comme il n’avait plus vu, c’est-à-dire un film qui ne soit compris dans aucun genre et qui mélange la comédie et le drame, le polar et le fantastique, l’action armée et l’histoire d’amour, la normalité et la folie. „Comme dans la vie“, disait-il. En principe, rien de mauvais dans tout cela, d’autant plus que le sujet lui permettait: cinq policiers mettent à sac la banque qu’ils devaient garder, l’un est blessé ei ils se réfugient dans un hôpital qui s’avère être un hospice, l’asile est assiégé par la police, les fous tiennent le parti des délinquants, les assiégeants ne peuvent pas faire face à la maison de fous (au propre et au figuré), etc. Mais pour maîtriser un tel sujet, pour le rendre cohérent dans son illogique voulue, pour ne pas tourner en ridicule, il fallait la main d’un réalisateur très expérimenté sinon aussi très talentueux. Autrement, la maison de fous non controlée se transformait en cacophonie cinématographique. L’image de Ion Marinescu est à louer. A leur tour, les comédiens se sont efforcés à crayonner des personnages dans la mesure ou le scénario leur avait permis (certains ont même reussi et je pense surtout à Sanda Toma). Insuffisant.

Cristina Corciovescu
(Bucarest Matin 30 martie–1 aprilie 2001)

Sinopsis
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